Art. 1027. — 74. Cet article applique les principes qui précèdent à l'interruption et à la suspension de la prescription et à la mise en demeure: ce sont des faits défavorables au débiteur, puisqu'ils conservent les droits du créancier.
S'ils sont intervenus directement contre le débiteur, ils nuisent à la caution, parce qu'elle est représentée par lui. Mais s'ils sont intervenus contre la caution, ils sont sans effet contre le débiteur, à moins que la caution ne se soit engagée sur son mandat, non si elle s'est engagée spontanément, comme gérant d'affaires (b).
La solution est la même, si la caution s'est engagée solidairement avec le débiteur: il y a alors un mandat mutuel, comme dans toute solidarité (v. Chap. suiv.).
Si les faits interruptifs ou suspensifs de la prescription ou constituant la mise en demeure étaient contestés et qu'il fût intervenu un jugement à ce sujet, l'article précédent recevrait son application.
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(b) 0;i aura occasion de faire remarquer sous l'article 1044 (n° 121) que l'interruption de la prescription est toujours absolue, envers tous, tandis que la suspension n'a quelquefois qu'un effet relalif, ou entre certaines personnes. On reviendra aussi sur le présent article, à l'occasion de la suspension en matière de Solidarité (n° 154 ter).